L'origine du chaos granitique

L'origine du chaos granitique est entouré de beaucoup de mystères et de légendes. Les géologues nous expliquent que la région dans laquelle nous sommes est le prolongement naturel du haut Limousin granitique. Au fil du temps, l' érosion de la roche et le passage de l'eau vont composer le paysage et donner naissance  à ce que nous connaissons aujourd'hui.      Pour certains historiens, compte tenu  des nombreuses traces préhistoriques aux alentours, cette formation mégalithique que serait le Roc-Branlant aurait été déposé par la main de l'homme sur la roche qui lui sert de support. Ce dernier aurait alors servi à pratiquer des rituels. Enfin pour les rêveurs, les poètes et les conteurs, il vaut mieux découvrir les nombreuses légendes attachées à ce site.

Le Roc-Branlant       Posé en équilibre sur une plate forme granitique, le Roc-Branlant est un énorme bloc de granit de 2,40 m de haut et de 8,75 m de circonférence.   Son volume de 10 m3 environ donne s'il est tenue compte de la densité du granit à 2.7 tonnes au m3 une masse de 27 tonnes environ.  Malgré cette masse, sa particularité  réside dans le fait qu'il se met en mouvement dés qu'il est sollicité par l'homme . En effet, une personne seule  exerçant une poussée dans l'axe nord sud suffit à le faire bouger de plus de 10 cm par rapport à son axe. Il broie alors tous les objets que l'on place sous lui, et si l'on y met une pièce  à l'aide d'une baguette fendue  il la tord  et cette dernière devient alors un porte bonheur qui a fait ses preuves et que chaque visiteur aura à coeur de garder en permanence sur lui.

Le Chapelet du Diable Le Chapelet du Diable est une cascade de blocs granitiques qui recouvre  totalement le lit de la Doue  et ses rives  entre le Roc-Branlant et l' étang des cygnes sur une distance de 250 mètres avec un fort dénivelé. Descendre et remonter  le Chapelet du Diable  en sautant de rocher en  rocher (sans mettre les mains) en entendant gronder la Doue en dessous, constitue un défi  que chaque visiteur aura à coeur de relever . (Toutefois cet exercice est à réserver aux personnes en forme  et munies de chaussures adaptées). La  véritable légende du Chapelet du diable  par Félicie  Brouillet 1907-1982 (conteuse locale) Quand Dieu créa le ciel et la terre , il s' attarda dans cette région du Périgord. Afin  de la rendre plus belle, il fit pousser des arbres de toutes les espèces, il sillonna les vallées de clairs ruisseaux. Il égaya les sous-bois  d' innombrables sources. Pour terminer, il parsema le pays d'une multitudes de rochers. Ces rocs aux formes bizarres tentèrent le Diable. Il choisit les plus beaux et les dissimula dans son parpaï , pris son élan pour aller cacher son butin aux enfers. Ses pieds fourchus frappèrent si fort le roc que l'on peut voir la marque  du côté  de St Estèphe. Mais le bon Dieu qui surveillait la terre derrière un nuage avait vu le voleur. Vite il descendit, porté par un rayon de soleil et lui fit la chasse. "ah ! je rte tiens ce coup-ci Lucifer ! " Le Diable, sur le point d'être rattrapé prit peur et lâcha les rochers dans  la Doue. Ils s' égrenèrent dans le courant du ruisseau et depuis ce temps là on les nomme "Le Chapelet Du Diable"

La Doue La Doue est un petit cours d'eau qui prend sa source à Lacaujamet, à la font du loup, alimente  et traverse le Grand Etang de St Estèphe avant de rejoindre le Bandiat près de Javerlhac. Entre  le Grand Étang  et son confluant avec le  Bandiat il faisait fonctionner de nombreux moulins.

L'Etang des Cygnes
Petit étang situé au débouché du Chapelet du diable  qui servait à réguler l'alimentation en eau d'un moulin situé au débouché du chapelet du diable.       Il est alimenté et traversé par la Doue.       Il servait à réguler l'alimentation en eau d'un moulin  construit à proximité

Le Bief      Tout  le long du Chapelet du Diable en surplomb sur la droite, courre un bief construit vers le 17ème siècle.      Ce canal réalisé en blocs de granit à flanc de colline captait l'eau de la Doue en amont du Roc Branlant et la conduisait au lieu dit "Les Petits Moulins" où elle servait à faire fonctionner  des moulins.

Le lavoir

Construit en contrebas du Bief, le lavoir servait au ruissage du chanvre cultivé dans la région à cette époque.   Après avoir fait sécher les bottes de chanvre pour récupérer la semence, les paysans procédaient au ruissage . Ils noyaient alors les bottes de chanvre dans le lavoir rempli d'eau pendant une dizaine de jours. Cette opération dégageait une odeur pestilentielle. A l' issue  du ruissage, les fibres contenues dans la plante  se détachaient, elles étaient récupérées puis séchées  dans les prés alentours avant de servir à confectionner du papier et des cordes.      En dehors des périodes de ruissage, ce lavoir servait aux lavandières du village. Celui-ci ou parait-il   l'eau ne gelait jamais aurait  été utilisé par ces dernières jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale .

Un parcours commenté à l'aider de boite vocale entraine les visiteurs dans une agréable promenade qui  permet de
percer certains mystères de ce lieu exeptionnel.

les amateurs de plantes  ne manqueront pas  de decouvrir  le sentier botannique qui longe le bief.